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RAPPORT DE LA REUNION DE PREPARATION ET DE PLANIFICATION DE LA CAMPAGNE 2000 AVEC LE N/R DR. FRIDTJOF NANSEN DANS LA REGION OCCIDENTALE DU GOLFE DE GUINEE


COOPÉRATION INTERNATIONALE AVEC LE PROGRAMME NANSEN

GCP/INT/730/NOR

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE
Rome, 2001

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ISBN 92-5-004727-4

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© FAO 2002

PRÉPARATION DE CE DOCUMENT

La Réunion de préparation et de planification de la campagne 2000 avec le N/R DR. FRIDTJOF NANSEN dans la région occidentale du Golfe de Guinée (Bénin, Togo, Ghana et Côte d'Ivoire) qui s'est tenue à Tema, Ghana, le 26 août 2000 a été organisée sous l'égide du projet GCP/INT/730/NOR "Coopération internationale avec le Programme Nansen: aménagement des pêches et environnement marin". Le projet est financé par l'Agence norvégienne pour le développement (NORAD) et réalisé en étroite collaboration avec l'Institut de recherche marine (IMR), Bergen, Norvège.

La FAO est reconnaissante aux participants à la campagne 2000 avec le N/R DR. FRIDTJOF NANSEN responsables de la préparation de ce rapport. Jacques Konan et Doumini Bouberi (Centre de recherches océanologiques, Abidjan) étaient responsables d'une synthèse sur les campagnes des pêches et des ressources en Côte d'Ivoire; Amélie Gbaguidi (Direction des pêches, Cotonou) et Roger Djiman (Centre national océanographique, Cotonou) du chapitre sur le Bénin; Kossi Maxoe Sedzro et Vidzraku Abokousse (Direction de l'élevage et de la pêche, Lomé) du chapitre sur le Togo; et Kwame Koranteng (Division de la recherche marine, Tema) a fourni une synthèse du Ghana de même qu'une synthèse des campagnes internationales effectuées dans la sous-région. Else Torstensen et Oddgeir Alvheim (Institut de recherche marine, Bergen) ont écrit le chapitre sur l'examen des résultats de la campagne 1999 du Nansen et Merete Tandstad (Département des pêches de la FAO) était responsable des chapitres restants, de la mise en page et de la rédaction générale du rapport.

FAO.
Rapport de la Réunion de préparation et de planification de la campagne 2000 avec le N/R DR. FRIDTJOF NANSEN dans la région occidentale du Golfe de Guinée (Bénin, Togo, Ghana et Côte d'Ivoire). Tema, Ghana, 26 août 2000.

FAO Fisheries Report/FAO Rapport sur les pêches. No. 663. Rome, FAO. 2002. 50p.

RÉSUMÉ

La Réunion de préparation et de planification de la campagne 2000 avec le N/R DR. FRIDTJOF NANSEN dans la région occidentale du Golfe de Guinée (Bénin, Togo, Ghana et Côte d'Ivoire) s'est tenue à Tema, Ghana, le 26 août 2000. L'objet de la réunion était de rassembler les scientifiques nationaux et internationaux participant à la campagne et d'autres partenaires afin de discuter les ressources de la région ainsi que les résultats de la campagne 1999 du N/R DR. FRIDTJOF NANSEN dans la zone ouest du Golfe de Guinée et les objectifs de la campagne 2000 qui s'est déroulée du 29 août au 17 septembre.

Le rapport présente un résumé des pêcheries en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Bénin ainsi qu'une revue des campagnes entreprises dans la sous-région (nationales et sous-régionales). Le rapport fournit également un résumé des résultats des campagnes acoustiques combinées à celles de chalutage réalisées en 1999 par le N/R DR. FRIDTJOF NANSEN dans la région occidentale du Golfe de Guinée ainsi qu'un résumé des points discutés au cours de la réunion de planification concernant les résultats de la campagne 1999 et la préparation de la campagne 2000.

Distribution:

Participants in the Meeting /Participants à la Réunion
FAO Regional Fishery Officers/Fonctionnaires des pêches des Bureaux régionaux de la FAO
FAO Fisheries Department/Département des pêches de la FAO

1. INTRODUCTION

La Réunion de préparation et de planification de la campagne 2000 avec le N/R Dr. Fridtjof Nansen dans la région occidentale du Golfe de Guinée (Bénin, Togo, Ghana et Côte d'Ivoire) s'est tenue à Tema, Ghana, le 26 août 2000. L'objet de la réunion était de rassembler les scientifiques nationaux et internationaux participant à la campagne et d'autres partenaires afin de discuter les ressources de la région ainsi que les résultats de la campagne 1999 du N/R Dr. Fridtjof Nansen dans la région et les objectifs de la campagne 2000 qui s'est déroulée du 29 août au 17 septembre.

La réunion et la campagne ont été organisées à travers le projet FAO/NORAD GCP/INT/730/NOR "Coopération internationale avec le programme Nansen: Aménagement des pêches et environnement marin". Ces activités sont entreprises suite à l'approbation favorable de la requête du Gouvernement Ghanéen[3] pour reconduire la campagne 1999 du N/R Dr. Fridtjof Nansen par l'Agence norvégienne de coopération pour le développement (NORAD) et de l'Institut de recherche marine (IMR), Bergen, Norvège. Le projet ci-dessus apporte son soutien au programme Nansen, qui est un programme de coopération bilatérale norvégien visant à assister les pays en voie de développement en matière de recherche océanographique, d'aménagement des pêcheries et de renforcement des capacités institutionnelles, financé par NORAD et exécuté par l'IMR. Le projet GCP/INT/730/NOR qui est aussi financé par NORAD et exécuté en étroite collaboration avec l'IMR est le suivi des séries de projets et accords de la FAO (par example, le projet FAO/UNDP/GLO/92/013) ayant trait aux campagnes effectuées par le N/R Dr. Fridtjof Nansen.

Mme Emelia Anang, Directrice de la Division de recherche des pêches marines du Ghana, a souhaité la bienvenue aux participants à la réunion. Les discours d'ouverture ont été prononcés par A. Tetebo au nom du Directeur des Pêches et A. Jallow du Bureau régional pour l'Afrique de la FAO basé à Accra, Ghana.

Trente scientifiques comprenant des biologistes et environnementalistes du Bénin, du Togo, de la Côte d'Ivoire, de la Norvège et du Ghana impliqués dans la campagne 2000 ainsi que des représentants de la Direction des pêches du Ghana, de l'Institut de recherche sur l'eau du Ghana (Accra), de l'Université du Ghana, de la Commission des pêches, de l'Association sur les thons du Ghana et la FAO ont participé à la réunion. La liste des participants est donnée à l'Annexe I. M. E.K. Abban de l'Institut de recherche sur l'eau (CSIR), Accra (Ghana) a présidé la réunion. L'ordre du jour de la réunion est indiqué à l'Annexe II.

Le rapport présente un résumé sur les pêcheries en Côte d'Ivoire, Ghana, Togo et Bénin ainsi qu'une vue d'ensemble des campagnes entreprises dans la sous-région (aux niveaux national et sous-régional). Le rapport fournit également un résumé des résultats de la campagne combinée acoustique et chalutage de fond effectuée par le N/R Dr. Fridtjof Nansen dans la région occidentale du Golfe de Guinée en 1999 ainsi qu'un résumé des discussions de la réunion de préparation et de planification concernant la campagne 1999 et la préparation de la campagne 2000.

2. PRÉSENTATION SUCCINTE DES PÊCHERIES NATIONALES ET DES CAMPAGNES

2.1 Côte d'Ivoire

Pêcheries

En Côte d'Ivoire il existe quatre pêcheries côtières: la pêche pélagique, la pêche démersale, la pêche crevettière et la pêche artisanale.

La pêche pélagique est dominée au débarquement par les sardinelles et principalement par Sardinella aurita qui représente 75 à 80% des prises totales annuelles. Cette pêche est subordonnée à la présence des sardinelles elles-mêmes soumises aux conditions environnementales (présence ou non d'upwelling). Pendant l'upwelling, l'espèce se dirige vers la côte où elle est pêchée; cette période qui dure de juillet à fin septembre concentre près de 80% des sardinelles capturées en une année. Quatorze sardiniers senneurs de 20 mètres de long participent à cette pêche. Le Tableau 1 montre les débarquements des 3 dernières années (toutes espèces mélangées).

La pêche chalutière, de par l'étroitesse du plateau continental de Côte d'Ivoire, environ 12 000 km2, ne participe annuellement à la production nationale halieutique que par un volume de 6000 à 7000 tonnes. Vingt chalutiers opèrent dans cette pêcherie; ils fréquentent les fonds dans les 50 mètres et visitent surtout le littoral est du plateau. Les données de captures des trois dernières années (Tableau 1) sont dominées par huit espèces (Dentex angolensis, Pseudotolithus senegalensis, Pseudotolithus typus, Galeoides decadactylus, Pagellus bellottii, Cynoglossus canariensis, Brachydeuterus auritus et Pomadasys jubelini).

Tableau 1: Captures (tonnes) de la pêche pélagique et de la pêche chalutière en Côte d'Ivoire de 1997 à 1999

Captures (tonnes)

1997

1998

1999

Pêche pélagique

26 000

20 000

22 000

Pêche chalutière

7 400

6 200

6 800

La pêche crevettière, jadis prospère (1200 tonnes: 600 tonnes en mer et 600 tonnes en lagune) (Garcia, 1976), traverse une crise qui perdure; elle s'est stabilisée à 200 tonnes en mer, bien qu'au premier semestre 2000 les débarquements aient déjà dépassé les 200 tonnes. La ressource amphidromique est prélevée par les artisans pêcheurs, ce qui influence le niveau des prises en mer par les crevettiers industriels.

La pêche artisanale ou pêche piroguière, très active tant en lagune qu'en mer s'attaque en grande partie aux jeunes individus des mêmes espèces pêchées par la flotille industrielle qu'elle concurrence fortement. Globalement, elle débarque 35 000 tonnes dont les sardinelles constituent l'essentiel. Mille pirogues de toutes dimensions participent à cette activité.

Campagnes

De 1978 à 1995, le Centre de recherches océanologiques d'Abidjan (CRO) a mené deux séries de campagnes de chalutage pour évaluer les stocks démersaux. La première série a été menée de 1978 à 1986 et la deuxième série de 1993 à 1995.

Le navire utilisé était l'André Nizery, un bateau de recherches de l'ORSTOM (Institut francais de recherche) (maintenant IRD). C'est un navire de petite taille (25 mètres) conduit par le même équipage (dans des conditions presqu'identiques).

Les objectifs des campagnes étaient:

Dans la première période (1978 à 1986) la méthode utilisée était le chalutage aléatoire stratifié en utilisant deux grandes strates de 0 à 50 mètres et de 51 mètres à 120 mètres. Ces strates sont elles-mêmes subdivisées en sous-strates selon la nature du sédiment.

Dans la deuxième période (1993 à 1995) la méthode utilisée était le chalutage non aléatoire effectué sur 20 radiales perpendiculaires à la côte. Les opérations de chalutage consistaient en traits d'une demi-heure parallèles à la côte. L'échantillon prélevé est trié, pesé et certaines espèces mesurées. Le logiciel Nan-Sis a été utilisé pour le traitement des données. Les densités obtenues ont été transformées en biomasses (Tableau 2).

Tableau 2: Résultats de la deuxième période (1993-1995)

Campagne

Saison marine

Biomasse (tonnes)

1993

saison froide

47 468

1994

saison chaude

42 227

1995

saison chaude

31 135

1995

saison froide

35 885

L'espèce Dentex angolensis, dominante dans les prises, avait en 1993 une biomasse de 9656 tonnes et en 1994 de 4632 tonnes.

Durant toutes les campagnes (toutes séries confondues) il a été noté la prépondérance de deux familles: les sparidés, notamment Dentex angolensis et Dentex congoensis, dans la strate profonde de 51 mètres à 120 mètres et les pomadasidés (Haemulidae), notamment Brachydeuterus auritus, dans la strate côtière de 0 mètre à 50 mètres.

2.2 Ghana

Pêcheries

La pêche marine fournit 87% de la production de poissons au Ghana et constitue l'un des plus importants secteurs de l'économie nationale. Cette pêcherie comporte trois volets: la pêche artisanale, la pêche semi-industrielle et la pêche industrielle.

Le secteur artisanal emploie 90 000 à 110 000 pêcheurs et produit entre 65 et 80% de la capture totale de poissons marins au Ghana. L'unité centrale est la pirogue. Le nombre de pirogues opérant dans les eaux marines ghanéennes durant ces deux dernières décennies est estimé entre 6000 et 9000 unités. Parmi les engins de pêche artisanale, on retrouve les filets, les sennes et la ligne.

La pêche semi-industrielle comporte principalement des bateaux à la coque en bois au nombre de 250 de fabrication locale et mesurant entre 8 et 37 m de long. Il y a également quelques bateaux à la coque en acier de conception étrangère. Ces bateaux utilisent des sennes tournantes durant la saison de l'upwelling en ciblant les sardinelles et maquereaux. Durant le reste de l'année ces bateaux utilisent des chaluts de fond.

Dans le secteur industriel, de grands chalutiers à la coque en acier de fabrication étrangère, des crevettiers, des thoniers-canneurs et des thoniers-senneurs sont opérationnels. Durant ces deux dernières décennies, le nombre de bateaux de pêche industrielle opérant au Ghana a varié entre 60 et 90.

Deux saisons d'upwelling majeur et mineur, d'intensité et de durée variables existent dans la zone allant du Ghana à la Côte d'Ivoire. La pêcherie de petits pélagiques dans la zone est soutenue par l'existence de ces upwellings (FRU/ORSTOM, 1976; Pezennec et Koranteng, 1997). Les espèces les plus importantes dans la pêcherie de petits pélagiques sont la sardinelle ronde (Sardinella aurita, Clupeidae), la sardinelle plate (Sardinella maderensis, Clupeidae), le maquereau (Scomber japonicus, Scombridae) et l'anchois (Engraulis encrasicolus, Engraulidae). Durant la dernière décennie, le total des débarquements annuels en petits pélagiques dans l'écosystème se situe entre 200 000 et 260 000 tonnes (Bard et Koranteng, 1995).

Dans la pêcherie démersale, plusieurs espèces à forte valeur commerciales sont exploitées. Les plus importantes appartiennent à la famille des Sparidae, Lutjanidae, Haemulidae, Serranidae, Sciaenidae et Mullidae. Les débarquements totaux annuels se situent entre 40 000 et 80 000 tonnes durant la dernière décennie.

L'évolution des débarquements des différentes flottilles entre 1972 et 1975 est présentée à la Figure 1.

Figure 1: Evolution des captures des flottilles de pêche ghanéenne, 1972-1995. Les captures concernent aussi bien les poissons pélagiques que les démersaux pêchés dans les eaux ghanéennes.

Campagnes

La première campagne nationale documentée a été réalisée en mai-juin 1956 par l'Institut Ouest-Africain de recherche marine (WAFRI) (Salzen, 1957) en utilisant le navire de recherche N/R Cape St. Mary. Après la mise en place de l'Unité de Recherche sur les Pêches (maintenant la Division de recherche marine de la Direction des pêches) au Ghana en 1962, la FAO a appuyé l'Unité à conduire des campagnes de chalutage. Un programme de campagnes a été exécuté de 1962 à 1970 en utilisant le N/R Research (Rijavec, 1980). Après les campagnes 1969-70, le bateau a eu des problèmes mécaniques qui ont bloqué le programme jusqu'à l'acquisition d'un nouveau navire de recherche le N/R Kakadiamaa en juillet 1979. En août 1979, un nouveau programme a été mis en place.

Les campagnes nationales qui ont été conduites dans les eaux ghanéennes sont décrites au Tableau 3. Le Tableau 4 présente les caractéristiques des navires et des engins de pêche utilisés lors des campagnes nationales de recherche.

Tableau 3: Description des campagnes nationales de chalutage, des schémas de prospection et méthodologie utilisés

Campagne/Navire

Années

Description

WAFRI
N/R Cape St. Mary

1956

L'objectif de la campagne était d'explorer le plateau continental ghanéen pour des possibilités de chalutage. Les campagnes étaient limitées à une distance de 20 milles nautiques (32.2 km) de part et d'autre du port de Tema. L'estimation de la taille des stocks n'est pas fournie.

MFRD 1
N/R Research

1969-70

Un schéma de prospection systématique a été utilisé. Ce schéma comprend cinq radiales placées à intervalles irréguliers l'une de l'autre et couvrant le plateau continental ghanéen entre 18 et 100 m de fond. Au total, il y a eu 21 stations sur 5 radiales.

MFRD 1B
N/R Research

1973-77

Un certain nombre de campagne a été effectué avec le N/R Research au cours de la période 1973-77. Les schémas de prospection sont fondamentalement les mêmes que ceux de 1969-70 avec quelques modifications sur la localisation des stations et leur nombre.

MFRD 2
N/R Kakadiamaa

1979-80

Ce sont les premières campagnes faites avec le nouveau navire de recherche "N/R Kakadiamaa". La méthodologie et le schéma de prospection sont ceux adoptés pour les campagnes de 1973-77.

MFRD A
N/R Kakadiamaa

1980

A partir d'août 1980, un nouveau schéma de prospection a été introduit pour les campagnes MFRD. Sur ce schéma la zone de campagne est limitée 1o 10' E et 3o W de longitudes et 15 et 75 m de profondeur. Cette zone est divisée en 3 zones (E, C et W), 9 strates (I - IX), 10 secteurs (Kéta, Add, Tema, Accra, Winneba, Saltpond, Cape Coast, Takoradi, Axim et Half Assini) et 40 stations. La limite supérieure de la profondeur est déplacée à 100 m pour les dernières campagnes.

MFRD 3
N/R Kakadiamaa

1981-82

Cette campagne a été réalisée entre avril 1981 et avril 1982 et en suivant les schémas de prospection des campagnes précédentes. Sept campagnes de prospection ont été réalisées sur une base mensuelle dans le secteur de Saltpond en plus des 4 campagnes faites dans tous les 10 secteurs.

MFRD B
N/R Kakadiamaa

1983-84

En 1983-84, seules des campagnes mensuelles occasionnelles ont été conduites au large de Saltpond, du fait que le programme de chalutage de MFRD a rencontré des problèmes d'ordre technique et opérationnel. Les campagnes planifiées n'ont pu être réalisées et seuls 4 à 6 coups de chalut ont été faits chaque mois entre août 1983 et décembre 1984.

MFRD 4
N/R Kakadiamaa

1987-88

A partir du même schéma de prospection, 4 campagnes trimestrielles dans tous les secteurs furent réalisées entre juillet 1987 et novembre 1988. On note l'existence durant cette période de campagnes mensuelles dans le secteur de Saltpond.

MFRD 5
N/R Kakadiamaa

1989

C'est un nouveau programme qui a suivi le schéma de prospection et méthodologie des campagnes conduites à partir de 1981. On a réalisé 152 coups de chalut entre février et décembre 1989.

MFRD 6
N/R Kakadiamaa

1990

Trois campagnes complètes et mensuelles au large de Saltpond furent réalisées dans ce programme qui a couvert la période juin-novembre 1990.

MFRD 7

1991-92

Comme le N/R Kakadiamaa était devenu obsolète avec de nombreux problèmes techniques, le programme de chalutage a été sérieusement affecté. Entre février 1991 et novembre 1992, 41 coups de chalut furent réalisés au large d'Accra qui, pour des raisons opérationnelles, a été désigné secteur de référence à l'instar de Saltpond.

Tableau 4: Caractéristiques des navires et engins de pêche utilisés lors des campagnes nationales de recherche

Navire

Nom

N/R Research (1969-77)

N/R Kakadiamaa (1979-92)

Longueur totale (m)

22.4

29.3

Moteur principal (hp)

280

700

TJB

50

173

Engin de pêche

Nom/type

Larsen

Engel 1
(avec bobines)

Engel 2
(sans bobines)

Engel (avec bobines)

Maillage (mm)

40

40

40

40

Envergure (m)

14.4

16.3

14.2

16.4

Vitesse de chalutage (km hr-1)

5.6

5.2

4.8

5.6

Durée de chalutage

1 heure

1 heure

1 heure

30 minutes

Ces campagnes visent entre autres les objectifs suivants:

i. exploration du plateau continental pour un développement potentiel des pêcheries par chalutage (Salzen, 1957)

ii. estimation de la biomasse totale et des taux de capture (Rijavec, 1980; Koranteng, 1981; 1984)

iii. suivi des biomasses des stocks de poissons (Koranteng, 1981; 1984)

iv. Collecte de données biologiques sur les espèces d'intérêt scientifique ou commercial (Rijavec, 1980), et collecte de données sur les conditions hydroclimatiques du milieu marin (Rijavec 1980; Koranteng, 1981; 1984).

Dans tous les cas, après l'opération de chalutage, la capture est triée par espèce suivant la clé de détermination de Blache et al. (1970), Fischer et al. (1981) et Schneider (1990). Chaque espèce est pesée séparément et le nombre d'individus compté ou estimé à partir d'un sous-échantillonnage. Durant les campagnes de chalutage, la température de l'eau est obtenue à partir d'un thermomètre monté sur des bouteilles Nansen de renversement ou à partir d'un enregistreur de température de surface monté sur le navire. La salinité et l'oxygène dissous sont déterminés à partir d'échantillons d'eau de mer collectés à l'aide des bouteilles Nansen. Toutes les données de campagnes sont saisies dans NAN-SIS.

Les densités estimées (à l'échelle de profondeur indiquée) à partir des résultats des campagnes sont sommairement présentées au Tableau 5 et les biomasses estimées sont indiquées à la Figure 2.

Tableau 5: Présentation sommaire (par échelle de profondeur en mètre) des densités calculées pour l'ensemble des ressources démersales (excluant B. capriscus) (kg ha-1)

Campagne

Année

10-30

31-50

51-100

10-100

MFRD 1

1969-70

10.3

23.3

32.3

20.4

MFRD 2

1973-77

9.8

17.9

22.3

16.0

MFRD 2

1979-80

36.2

41.9

31.9

36.6

MFRD 3

1981-82

37.9

42.9

39.6

40.1

MFRD 4

1987-88

20.1

32.7

48.2

31.9

MFRD 5

1989

19.8

21.2

31.6

23.4

MFRD 6

1990

20.7

28.0

34.3

27.2

Figure 2: Estimation de la biomasse totale des démersaux, 1963 - 1990

Au cours des dernières 40 années, les ressources marines ghanéennes ont été soumises à une exploitation croissante et ont subi un déclin. Les captures sont devenues erratiques et la taille à la première capture a diminué (Mensah et Koranteng, 1988). Les campagnes nationales et internationales ont permis de noter des changements dans la biologie et la dynamique des populations des importantes espèces de poissons pélagiques côtiers principalement Sardinella aurita. Après un quasi-effondrement du stock de sardinelle suivant les débarquements élevés de 1972, les captures ont augmenté pour atteindre un niveau record en 1992. Le niveau d'abondance et de distribution des autres espèces de poissons pélagiques côtiers est resté relativement stable.

Les changements suivants ont été notés dans les pêcheries de démersaux côtiers:

2.3 Togo

Pêcheries

Au Togo il existe deux pêcheries principales: la pêche maritime industrielle et la pêche maritime artisanale qui opèrent toute l'année. La pêche fait travailler environ 3000 pêcheurs dont 700 patrons de pêche et 2000 femmes dont 900 dans le port de pêche de Lomé, impliquées dans la transformation et la commercialisation des produits de la pêche.

La pêche artisanale maritime emploie en moyenne chaque année 500 pirogues monoxyles de longueur comprise entre 6 et 18 m, armées de filets maillants de fond, filets maillants de surface, filets à requin, filets flottants, sennes tournantes coulissantes, sennes de plage et lignes. Le taux de motorisation de ces embarcations est de 47% réparti suivant les puissances des moteurs hors-bord: 40CV (84%), 25CV (15%) et 8CV (1%).

Les espèces pêchées sont généralement Engraulis encrascicolus, Sardinella maderensis, S. aurita, Ilisha africana, Pseudotolithus spp., Carangidae, Pomadasyidae, Sparidae, etc. Depuis 1997, seul un chalutier est effectivement admis dans les eaux togolaises pour pêcher. D'une longeur de 24 m et d'une puissance de 400CV, il pêche une partie de l'année. Les espèces débarquées sont Brachydeuterus auritus, Dentex spp., Epinephelus spp., les Scianidae, les Lutjanidae, etc.

Le Tableau 6 montre la production halieutique nationale pour les années 1997 à 1999.

Tableau 6: Production halieutique nationale (en tonnes)


1997

1998

1999

Pêche maritime artisanale

9 080

13 806

17 927

Pêche maritime industrielle

211

707

pm

Total

9 291

14 513

17 927

Campagnes

Plusieurs campagnes ont été menées sur le plateau continental togolais depuis 1959 jusqu'à nos jour.

Les campagnes qui ont été effectuées pour les stocks pélagiques sont indiquées au Tableau 7.

Tableau 7: Campagnes acoustiques au Togo

Année

Bateaux

Zone couverte

1959-1960

Colombia

Togo, Ghana

1981

Dr. Fridtjof Nansen

Du Togo au Cameroun

1987

Cornide de Saavedra

Libéria, Côte d'Ivoire, Togo

1999

Dr. Fridtjof Nansen

Bénin, Togo, Ghana et Côte d'Ivoire

* campagne combinée acoustique et chalutage de fond.

La campagne du Colombia sur les thonidés réalisée de 1959 à 1960 (Bane, 1960) a révélé l'existence d'importants stocks d'appâts. Ce sont principalement des Sardinella sp. avec quelques Trachinotus sp. et Scomber japonicus. La campagne du N/R Dr. Fridtjof Nansen en 1981 (Strømme et al., 1983) dans la zone comprise entre 10 et 200 m isobathes a permis la détection d'environ 6000 tonnes d'espèces pélagiques et 2000 tonnes d'espèces démersales à proximité du fond. La campagne du N/R Cornide de Saavedra en 1987 a évalué à 25 000 tonnes la biomasse du stock pélagique et estimé le stock exploitable à 19 000 tonnes par an. Ce stock est essentiellememt composé de petits pélagiques migrateurs.

Les campagnes pour la prospection du stock démersal sont indiquées au Tableau 8.

La campagne des navires Ombango et Thierry de 1963-1964 (Crosnier et Berrit, 1996) a permis de déterminer les différentes masses d'eau, les différents fonds marins du plateau continental et, par ailleurs, de déterminer environ 200 espèces appartenant à plusieurs familles. La campagne de Lome et Humburg de 1972 à 1974 (Beck, 1974) effectuée sur le plateau continental divisé en 38 quadrats répartis dans plusieurs stations. La prospection s'est déroulé à des intervalles mensuels irréguliers dans 32 stations situées sur des fonds de profondeur comprise entre 10 et 60 m. Les résultats obtenus donnent une biomasse de 6700 tonnes dont 4600 tonnes de balistes. Cette campagne menée avec des bateaux de pêche commerciale suivant une méthode ayant une base peu scientifique a permis de disposer de résultats peu fiables. La campagne du Fiolent en 1976 (Robertson, 1977) constituée de 16 opérations de chalutage a évalué la biomasse des isobathes compris entre 25 et 30 m à 3400 tonnes. Mais les incohérences rencontrées dans les données disponibles impliquent que ces résultats sont d'une fiabilité modérée.

Tableau 8: Campagnes démersales au Togo

Année

Bateau

Nombre de campagnes

1963-64

Ombango et Thierry

5

1972-1974

Lome et Humburg

1

1976

Fiolent

1

1983-1984

André Nizery

7

1999

Susainah

1

1999

Dr. Fridtjof Nansen*

1

* campagne combinée acoustique et chalutage de fond.

La prospection du navire André Nizery (L'Homme, 1985) de 1983 à 1984 composée de 7 campagnes a été menée suivant une prospection aléatoire stratifiée. Le plateau continental est divisé en plusieurs strates qui sont à leur tour subdivisées en 75 petits rectangles de dimensions égales qui constituent des unités de prospection. A chaque campagne, 30 sur 75 unités de prospection sont choisies au hasard. Au total, 182 coups de chalut d'une durée de 30 mn chacun ont été réalisés. La prospection a permis de découvrir sur le plateau continental 200 espèces dont 24 commercialisables. Les espèces principales rencontrées ont été: Pseudotolithus senegalensis, Galeoides decadactylus, Lutjanus goreensis, Sepia officinalis, Balistes capriscus, Epinephelus aenus, Dentex angolensis, Dentex congoensis et Smaris macrophthalmus. La biomasse totale étaitt de 2600 tonnes.

Les résultats de la campagne du N/R Dr. Fridtjof Nansen sont discutés au Chapitre 4.

2.4 Bénin

Pêcheries

Au Bénin, il existe deux pêcheries maritimes, la pêche maritime industrielle et la pêche maritime.

En pêche industrielle, une douzaine de bateaux (chalutiers et crevettiers) en moyenne exploitent chaque année les eaux béninoises. Leur puissance est comprise entre 390 et 503CV (crevettiers) et 190 et 375CV (chalutiers). La prise totale pour tous ces bateaux confondus varie en moyenne de 600 à 700 tonnes ces trois dernières années. L'effort de pêche nominal oscille entre 751 et 1015 jours de mer, soit en moyenne 920 jours de mer. Les espèces pêchées sont surtout les espèces démersales qui représentent plus de 80% de la prise totale. Les espèces dominantes de la capture des poissons démersaux sont: Pseudotolithus spp., Pentanemus quinquarius, les Penaeidae, Sparus spp., Cynoglossus spp., les Soleidae et Dasyatis spp. Les espèces pélagiques, en faible quantité, sont représentées par les Clupeidae, les Carangidae, les Pomadasydae et les Scombridae, etc.

La pêche maritime artisanale est pratiquée par environ 3800 pêcheurs artisans marins (enquête-cadre 1999) utilisant des filets dormants, des filets flottants, des filets à requins, des sennes de plage, des sennes tournantes, des filets à sardinelles et des lignes. La flottille piroguière comporte plus de 800 barques dont 375 équipées de moteurs hors-bord dont la puissance varie de 6 à 40CV. Le taux de motorisation est de 46% (381 moteurs). Le nombre de moteurs est plus élevé que le nombre de barques motorisées, par le simple fait qu'il existe des moteurs dits de «secours». Par ailleurs, il existe, dans certaines régions, des barques motorisées qui ne possédent pas leurs propres moteurs. Deux pirogues peuvent utiliser le même moteur à tour de rôle. La prise totale débarquée par la pêche maritime artisanale est en moyenne de 9000 tonnes par an de produits halieutiques ces trois dernières années. L'effort de pêche tourne autour de 75 000 jours/pirogues. Les espèces pêchées sont en majorité des pélagiques, 48% contre 30% de démersales, les 22% restants, non triés, représentent les "divers". Les principales espèces pélagiques rencontrées sont: les Clupeidae (sardinelles, poisson rasoir, anchois), les Carangidae, les Pomadasydae, les Scombridae et les Thonidae.

Campagnes

Au niveau national, deux séries de campagnes démersales ont été menées au Bénin: à bord du bateau français André Nizery en 1985 et 1986 et à bord du bateau béninois Le Dauphin de 1991 à 1994 (Tableau 9).

Tableau 9: Campagnes démersales au Bénin

Année

Bateau

Nombre de campagnes

1985

André Nizery

1

1986

André Nizery

1

1991

Dauphin

2

1992

Dauphin

2

1993

Dauphin

2

1994

Dauphin

2

Les campagnes nationales ont pour but essentiel de procéder à une évaluation du potentiel du stock exploitable afin d'aboutir à un plan d'aménagement et de gestion rationnelle des pêcheries du plateau continental béninois. La méthode utilisée pour les points de chalutage est celle de la prospection aléatoire stratitifiée.

Au niveau sous-régional, plusieurs campagnes pélagiques et campagnes couplées démersales/pélagiques ont été menées (Tableau 10). Ces différentes campagnes ont permis de collecter des données et d'avoir des informations sur l'hydrographie, la sédimentologie, la topographie et les ressources vivantes du plateau continental du Bénin.

3. APERCU SUR LES CAMPAGNES RÉGIONALES DANS LE GOLFE DE GUINÉE

Plusieurs campagnes internationales ainsi que nationales ont été conduites dans la région. Des navires commerciaux et des navires de recherche ont été mis à contribution. Dans cette section il est fait état des campagnes internationales réalisées dans la zone occidentale du Golfe de Guinée (i.e. Côte d'Ivoire, Ghana, Togo et Bénin) et principalement orientées sur les ressources marines vivantes.

Tableau 10: Campagnes (au niveau sous-régional) pélagiques ou couplées démersales/pélagiques au Bénin

Année

Bateau

Objectif

1963 - 1964

PROPAM I

Démersal/pélagique

1963 - 1964

Thierry

Démersal/pélagique

1963 - 1964

Ombango

Démersal/pélagique

1964

John Elliot Pillbury

Pélagique

1965

Sera

Pélagique

1977 - 1978

Soviéto - béninoise

Démersal/pélagique

1981

Dr. Fridtjof Nansen

Pélagique (acoustique)

1999

Susainah (LME-GOG)

Démersal/pélagique

1999

Dr. Fridtjof Nansen

Démersal/pélagique (acoustique)

Campagnes antérieures à 1900

Les fluctuations des rendements dans les pêcheries du milieu des années 1880 ont amené les gouvernements à commanditer des études pour déterminer les causes à l'origine de ces variations. Des expéditions interinstitutions et internationales ont été entreprises pour étudier ces problèmes (Smith, 1988). Selon Van der Knaap (1985), la première expédition scientifique dans la région COPACE a été faite en 1826-1829 par le navire appelé Astrolabe. Il existe des incertitudes sur la zone couverte et les objectifs des expéditions. Des expéditions similaires (Buccaneer en 1886 et Challenger en 1873-1870) ont suivi à la fin des années 1890 et au début des années 1900 mais aucune d'elles n'aurait couvert les eaux de la zone Ouest du Golfe de Guinée jusqu'au milieu du vingtième siècle.

Campagnes postérieures à 1900

Les évaluations des ressources marines en Afrique de l'ouest ont débuté avec les institutions établies par l'administration coloniale. Comme les pêcheries dans les colonies étaient entrain d'être développées, il était apparu nécessaire d'évaluer l'état des ressources en vue de prendre de bonnes décisions concernant le niveau et le type d'exploitation ainsi que les investissements à faire. Dans les pays anglophones, ces études furent réalisées par les scientifiques de l'Institut Ouest-Africain de recherche marine (WAFRI) qui était basé à Freetown, Sierra Leone. L'Office de la recherche scientifique et technique des territoires outre-mer (ORSTOM) - maintenant Institut de Recherche pour le développement (IRD) - a entrepris la plupart des évaluations dans les pays francophones et lusophones de l'Afrique de l'Ouest. Par conséquent, les campagnes internationales qui ont été conduites au cours de la période de la pré-indépendance (milieu des années 1950 et début 1960) étaient de nature régionale et variaient suivant la division francophone - anglophone ou sur d'autres bases comme les objectifs de la campagne, les moyens financiers et les nationalités des navires.

Une campagne internationale très importante dans la région fut le "Guinean Trawling Survey" qui a été conduite sous l'auspice du Comité scientifique de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) avec l'assistance des Etats Unis d'Amérique et des gouvernements européens (Williams, 1968). Les objectifs de ces campagnes étaient de mener des investigations sur les potentiels des poissons démersaux du plateau continental de l'Afrique de l'Ouest en relation avec l'environnement marin.

Après l'indépendance, les campagnes ont été plus localisées avec une empreinte nationale mais plusieurs campagnes sous-régionales ont été conduites. Par exemple dans la zone francophone le navire océanographique André Nizery appartenant à l'ORSTOM a travaillé au Congo, au Gabon, en Guinée Equatoriale, en Côte d'Ivoire et au Togo à différentes périodes suivant les mêmes objectifs et méthodologie scientifique.

Des progrès au niveau sous-régional et régional ont été notés avec l'avénement du COPACE. Sous l'auspice des projets du COPACE, de la FAO et d'autres initiatives bilatérales et multilatérales, un certain nombre de campagnes a été conduit dans la région ouest du Golfe de Guinée au début des années 1960. Certaines d'entre elles sont indiquées au Tableau 11.

Tableau 11: Quelques importantes campagnes internationales conduites dans la zone occidentale du Golfe de Guinée

Année

Navires

Zone couverte

1952, 1956

Cape St. Mary

Bénin, Ghana

1959-60

Columbia

Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin

1961

Birkut

Côte d'Ivoire, Ghana

1963-64

Thierry, La Rafale

Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin

1963-64

Ombago

Togo, Bénin

1969

Thue Jr

Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin

1971

President Kennedy

Côte d'Ivoire, Ghana

1973

Capricorne

Côte d'Ivoire, Ghana

1976

Fiolent

Côte d'Ivoire, Ghana, Togo

1981

Dr. Fridtjof Nansen

Côte d'Ivoire, Ghana

1981

Dr. Fridtjof Nansen

Togo, Bénin

1986

Cornide de Saavedra

Côte d'Ivoire, Ghana, Togo

1989

Dr. Fridtjof Nansen

Côte d'Ivoire, Ghana

1990

Lagoa Pesca

Côte d'Ivoire, Ghana

1999

Dr. Fridtjof Nansen

Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin

1999

Susainah

Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin

Actions entreprises

Les campagnes ont des objectifs variés. Lors des premières expéditions, les objectifs étaient la découverte et la description de la faune marine. Pendant les campagnes qui ont suivi, il s'est agi d'étudier l'écologie des espèces de poissons ainsi que leur abondance et distribution.

L'objectif du N/R Cape St. Mary était d'explorer les eaux du plateau continental pour l'identification de zones de chalutage (Salzen, 1957). L'estimation des stocks n'était pas fournie. La campagne Columbia a évalué les potentiels des pêcheries thonières dans le Golfe de Guinée (Bane, 1960). Des campagnes postérieures ont porté spécifiquement sur l'évaluation des ressources et la collecte de données environnementales et biologiques dans la zone occidentale du Golfe de Guinée. Comme certaines des campagnes sont orientées vers les ressources pélagiques (campagnes acoustiques), d'autres ont porté sur les ressources démersales (chalutage de fond) et d'autres ont eu trait à la fois à l'acoustique et au chalutage de fond.

4. POINTS MARQUANTS DES RÉSULTATS DE LA CAMPAGNE 1999 DU N/R DR. FRIDTJOF NANSEN DANS LA ZONE OUEST DU GOLFE DE GUINÉE

La campagne de la zone Ouest du Golfe de Guinée (Bénin, Togo, Ghana et Côte d'Ivoire) a été réalisée par le N/R Dr. Fridtjof Nansen du 19 Avril au 6 Mai 1999.

Les objectifs principaux de la campagne sont:

Le chalutage (pour l'analyse par la méthode de la surface balayée) a été fait sur le plateau durant le jour dans les zones de profondeurs 0-30 m, 31-50 m et 51-100 m. Dans les eaux ghanéennes un nombre additionnel de coups de chalut a été fait en zone plus profonde que 100m durant la nuit. Des mesures acoustiques en continu à l'aide du sondeur SIMRAD EK 500 ont été réalisées. Pendant les heures nocturnes, une campagne acoustique a été faite et des opérations de pêche à l'aide du chalut pélagique ont été faites pour l'identification des échos mesurés sur le sondeur. Des stations hydrographiques ont été fixées en référence aux points de chalutage. De plus, cinq profils hydrographiques ont été faits de la surface à une profondeur de 500m. Dans la zone ghanéenne et ivoirienne quelques coups de chaluts ont été faits pour échantillonner le plancton à des profondeurs de 30 à 50m.

La Figure 3 montre le parcours avec les positions de pêche, de stations hydrographiques et de points de prospection de plancton. Le Tableau 12 présente l'intensité de recherche effectuée dans chaque secteur.

Figure 3: Parcours avec position de pêche et stations hydrographiques pour a) Ghana - Bénin et b) Côte d'Ivoire - Ghana. Les profondeurs 20 m, 50 m, 100 m, 200 m et 500 m sont indiquées.

a) Ghana - Bénin

b) Côte d'Ivoire - Ghana

Tableau 12: Nombre de stations d'opération hydrographique (CTD), de plancton (P), de chalutage pélagique (PT) et de chalutage de fond (BT), de pêche par la méthode de la surface balayée (coups de chalut interrompu non inclus) et distance parcourue (mn) par zone

Région CTD P PT BT

Pêche par la méthode de la surface balayée

Distance parcourue

0-30 m

31-50 m

51-100 m

mn

Bénin - Togo

15

-

-

12

4

4

4

300

Ghana

41

4

6

37

10

12

10

955

Côte d'Ivoire

35

4

4

31

9

11

11

810

Total

91

8

10

80

23

27

25

2 065

Conditions hydrographiques

Des différences minimes ont été trouvées entre les distributions de température, salinité et oxygène dissous dans les cinq profils hydrographiques (Figure 4). Une thermocline a été placée entre 20 et 60 m de fond. Les couches d'eau semblent stables sans aucune indication concernant le déplacement vertical d'eau et d'upwelling ce qui était prévisible à cette période de l'année. Les valeurs d'oxygène dissous varient entre 2 et 5 ml/l.

Figure 4: Sections verticales de température, salinité et oxygène à a) Cotonou, b) Accra, c) Cap des Trois Pointes, d) Grand-Bérébi et e) Grand Jacques

a) Cotonou - 20.4.1999

b) Accra - 23.4.1999

c) Cap des Trois Pointes - 26.4.1999

d) Grand-Bérébi - 30.4.1999

e) Grand Jacques - 03.5.1999

Campagne acoustique

Les estimations de biomasse pour les espèces PEL 1 (sardinelles et anchois) et PEL 2 (carangidés, scombridés, barracudas et poissons-sabres) sont présentées au Tableau 13. Les résultats des campagnes précédentes avec le N/R Dr. Fridtjof Nansen dans la zone sont donnés à titre de comparaison. La zone Bénin - Togo n'a pas été couverte en 1989.

Les poissons pélagiques sont présents sur de vastes étendues dans la zone, notamment dans la partie centrale et occidentale. En plus des bancs enregistrés avec le système acoustique on retrouve des poissons pélagiques dispersés. Les sardinelles et les anchois dominent dans la zone côtière, tandis que les carangidés, les scombridés et les barracudas sont largement distribués sur l'ensemble du plateau. On ne rencontre le baliste (Balistes capricus) que dans un petit nombre de stations dans chaque zone considérée. Au Ghana, les biomasses estimées sont similaires à celles estimées en 1989 et le double de 1981. En Côte d'Ivoire la biomasse totale de sardinelle et d'anchois est plus importante durant la présente campagne que pendant 1989 mais atteint le même niveau que celui de 1981. La biomasse de PEL 2 est plus faible que celle de 1989 mais plus forte que celle de 1981. La biomasse totale de poissons pélagiques dans la zone Ghana - Côte d'Ivoire a augmenté de presque 80 % depuis 1981, principalement à cause d'une hausse de la biomasse des carangidés. Cette augmentation peut être reliée à la réduction des stocks de balistes de 500 000 tonnes en 1981 à 140 000 tonnes en 1986 et presque rien en 1989 et 1999. Les carangidés sont distribués sur l'ensemble du plateau continental ce qui correspond à la zone de distribution des balistes.

Table 13: Estimation acoustique des biomasses des principaux goupes de pélagiques (t) a) Sardinelles et anchois (PEL 1) et b) carangidés, scombridés, barracudas et poissons-sabres (PEL 2) à partir des campagnes du N/R Dr. Fridtjof Nansen en Côte d'Ivoire, au Ghana, et dans la zone Bénin - Togo en juin 1981, octobre 1989 et avril/mai 1999. A noter que la zone Bénin-Togo n'a pas été couverte en 1989.

a) Sardinelles et anchois (PEL 1)

Campagne année

Campagne période

Côte d'Ivoire

Ghana

Bénin -Togo

Total

1981

Juin

39 000

40 000

*

79 000

1989

12-20.10

6 000

41 000

Pas couvert

47 000

1999

19.4 - 8.5

42 000

40 000

5 000

82 000

b) Carangidés, scombridés, barracudas et poissons-sabres (PEL 2)

Campagne année

Campagne période

Côte d'Ivoire

Ghana

Bénin -Togo

Total

1981

Juin

2 000

10 000

*

12 000

1989

12 - 20.10

33 000

57 000

Pas couvert

90 000

1999

19.4 - 8.5

30 000

50 000

4 000

80 000

* L'estimation de la biomasse pour les poissons pélagiques (PEL 1 + PEL 2) était 14 000 tonnes.

Campagne de chalutage de fond

Comme la composition de la faune marine sur le plateau continental et la pente de la zone ouest du Golfe de Guinée change avec la profondeur, les analyses sur la distribution des captures ont été faites pour la zone interne (0-50 m) et la zone externe (51-100 m). Dans l'analyse le groupe "démersal" comprend des familles importantes commercialement comme les Sciaenidae, Haemulidae (=Pomadasydae), Serranidae, Sparidae et Lutjanidae. Le groupe "pélagique" comporte les Engraulidae, Clupeidae, Carangidae, Scombridae, Sphyraenidae et Trichiuridae (la dernière famille est principalement benthopélagique). Pour les différentes analyses, le groupe "autres" inclut toutes les espèces non identifiées dans les groupes précités. Le contenu de "autres" change d'un tableau à un autre.

Dans les estimations de biomasse par la méthode de surface balayée, seule la zone du plateau jusqu'à 100 m de profondeur a été incluse, divisée en 3 groupes 0 - 30 m, 31 - 50 m et 51 - 100 m. Les taux de capture des groupes démersaux valables et un certain nombre d'autres groupes communs dans les trois régions couvertes au cours de la campagne sont présentés au Tableau 14.

Table 14: Taux de capture (kg/h) des démersaux et de quelques autre groupes dans la stratification du chalutage du plateau (0-100 m) du Bénin - Togo, du Ghana et de la Côte d'Ivoire

Groupe/espèces

Bénin - Togo

Ghana

Côte d'Ivoire

Dorades

19.1

24.1

25.3

Grondeurs

0.9

7.1

6.0

Courbines

4.6

0.7

9.5

Mérous

10.3

2.5

2.5

Vivaneaux

0.3

0.7

2.3

Somme dém. val.

35.1

35.1

45.6

Pelons lippus

5.5

213.4

91.9

Carangidés

37.0

33.3

62.2

Barracudas

6.3

5.9

13.2

Les taux de capture des poissons démersaux les plus élevés (45.6 kg/h) sont trouvés dans les eaux ivoiriennes et consistent principalement en dorades et courbines. Le taux correspondant dans les secteurs du Ghana et de la zone Bénin - Togo est autour de 35 kg/h pour chaque secteur avec les dorades et les grondeurs comme groupes majeurs dans les prises du Ghana, et les dorades et les mérous pour les captures faites dans la zone Bénin - Togo.

Pour chaque groupe d'espèces séparé, le taux de capture le plus élevé en dorades a été réalisé en Côte d'Ivoire (25.3 kg/h), suivi du Ghana (24.1 kg/h) puis de la zone Bénin - Togo (19.1 kg/h). Le taux de capture de vivaneaux montre les mêmes tendances dans les différents secteurs. Le secteur Bénin - Togo a les plus fortes captures de mérous, avec un niveau 4 fois plus élevé que celui rencontré au Ghana et en Côte d'Ivoire. Pour le grondeur et le pelon lippu (B. auritus) les taux de capture les plus élevés ont été effectués dans les eaux ghanéennes, 7.1 kg/h et 213.4 kg/h respectivement. Les taux correspondants sont 6.0 kg/h et 91.9 kg/h pour la Côte d'Ivoire, et 0.9 kg/h et 5.5 kg/h pour Bénin - Togo. Les carangidés et barracudas sont les plus abondants dans le secteur ivoirien suivi par le secteur Bénin - Togo et moins abondant dans les eaux ghanéennes.

En général, dans les trois secteurs les conditions de chalutage de fond au delà des 100 m ne sont pas favorables. Toutefois, deux coups de chalut ont été faits au large de Tema (Ghana) et des taux de capture appréciables sont obtenus pour les requins de fond (e.g. Centrophorus squamosus), dorades (Dentex congoensis et D. angolensis) et les crevettes profondes (e.g. Parapenaeus longirostris). Considérant la zone très limitée de chalutage au delà des 100m, il semble qu'une pêcherie viable en zone profonde ne puisse exister dans la zone occidentale du Golfe de Guinée. Toutefois, une meilleure couverture reste nécessaire avant de tirer une conclusion définitive.

Les estimations de biomasse (tonnes) des démersaux et de quelques autres groupes sont présentées au Tableau 15 pour chacun des trois secteurs couverts dans cette campagne. La surface du plateau de chaque secteur est aussi fournie.

Table 15: Estimations de biomasse (tonnes) des démersaux et de quelques autres groupes

Groupe/espèces

Bénin - Togo

Ghana

Côte d'Ivoire

Total

Dorades

823

8 478

4 338

13 639

Grondeurs

59

1 431

417

1 907

Courbines

280

125

941

1 346

Mérous

312

557

305

1 174

Vivaneaux

22

151

145

318

Somme dém. val.

1 495

10 743

6 147

18 385

Pelons lippus

171

70 314

9 913

80 398

Carangidés

1 143

6 860

5 477

13 480

Barracudas

246

1 084

811

2 141

Surface (mn2)
0-100m

1 092

6 227

2 883

10 202

5. OBSERVATIONS SUR LES SCHÉMAS DE PROSPECTION ET SUR LA PLANIFICATION DE LA CAMPAGNE 2000 DU N/R DR. FRIDTJOF NANSEN

En l'an 2000, la campagne combinée acoustique et chalutage de fond du N/R Dr. Fridtjof Nansen dans la zone Ouest du Golfe de Guinée s'est déroulée du 29 août au 17 septembre. Un nombre total de 12 scientifiques de la région ont participé à la campagne, 2 de la Côte d'Ivoire, 2 du Bénin 2 du Togo et 4 du Ghana[4], 4 scientifiques de la Norvège (incluant le chef de mission) et un membre du Département des pêches de la FAO. La liste des participants est donnée à l'Annexe III.

Durant la réunion tenue à Tema avant la campagne, le schéma de prospection de la campagne 1999 et le rapport afférent ont été discutés ainsi que les objectifs et stratégie d'intervention de la campagne. Un résumé des discussions est fourni ci-après.

Observations sur le rapport de la campagne 1999

Comme commentaire général sur le rapport de 1999, il a été noté que le rapport est disponible seulement en version anglaise. Les représentants du Togo, du Bénin et de la Côte d'Ivoire ont mentionné que cela constituait une contrainte pour leur pays. L'explication fournie réside dans l'insuffisance de personnel au sein de l'Institut de Recherche Marine de Bergen (IMR). En effet la finalisation tardive du rapport n'a permis de disposer que de la version préliminaire anglaise non encore éditée pour être traduite. Toutefois, le rapport sera bientôt finalisé, publié et traduit en français. Une version révisée du rapport de campagne a été distribué aux participants et la version finale sera envoyée prochainement. Il a été noté que la version française du rapport de campagne 2000 devrait être disponible le plus tôt possible.

Les scientifiques du Bénin et du Togo ont demandé que les résultats de la campagne 2000 soient traités et analysés séparément pour les deux pays et non ensemble pour les deux pays comme ce fut le cas pour le rapport de 1999. De cettte façon, les résultats de la campagne seraient plus utiles pour les deux pays. Il a été expliqué que la raison à l'origine du traitement globalisé était qu'avec 24 milles nautique de distance inter-radiale seules trois radiales pouvaient être allouées au Bénin et une seule au Togo (en raison du périmètre côtier réduit). Ce qui réduit les opérations de chalutage dans chaque pays et empêche les estimations sur une base nationale. Il a été suggéré toutefois d'arriver à réduire la distance inter-radiale afin d'avoir 3 radiales au Bénin et 2 radiales au Togo et de donner ainsi une suite favorable à la requête formulée.

Un des participants a noté que la température de la surface de la mer durant la campagne 1999, par exemple à Grand-Bérébi, était de 29oC. La campagne 2000 sera entreprise durant les saisons d'upwelling, ainsi des différences sont attendues dans les captures du fait des conditions hydrologiques différentes en 1999. Au cours de la prochaine campagne les températures risquent de se situer autour de 20-21oC avec une thermocline plus basse. La température ne sera probablement pas inférieure à 18-19oC du fait que l'upwelling apparaît plus faible. La Côte d'Ivoire et le Ghana ont souligné l'importance des campagnes en raison de la possibilité d'estimer l'abondance et de décrire la distribution des poissons pélagiques, principalement des anchois et des sardinelles qui sont des espèces largement influencées par les conditions de l'upwelling. Au Ghana, les captures d'anchois constitue un facteur important pour les pêcheries thonières. L'état des balistes est d'une importance capitale pour les pays de la région.

Objectifs

Au cours des discussions sur les objectifs de la campagne un représentant de l'industrie des pêches a souhaité l'extension de la couverture sur les fonds de plus de 100m. Ce souhait a été partagé par les représentants de la Direction des pêches du Ghana et par la Division de recherche marine de ce même pays. A présent, il existe une forte demande pour collecter des informations sur les ressources profondes au Ghana, mais peu d'informations restent disponibles. Les scientifiques du Bénin, du Togo et de la Côte d'Ivoire ont indiqué que, selon eux, la présente campagne devra couvrir la même zone et évaluer les mêmes ressources à l'image de la campagne 1999.

Il a été noté que la pêche en eaux profondes était coûteuse et peu viable commercialement. Le chef de mission a indiqué que, par comparaison, il serait pertinent de garder les mêmes objectifs que ceux de la campagne 1999. Toutefois, en fonction du temps disponible, des coups de chalut en zone profonde seraient faits en vue d'obtenir quelques informations.

Il a été finalement retenu de maintenir les mêmes objectifs que ceux de la campagne précédente avec une possibilité d'inclure quelques stations en zone profonde.

6. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Généralités

Comme presque tous les pays de la sous-région ne disposent pas de navires de recherche, des campagnes comme celles du N/R Dr. Fridtjof Nansen sont d'un apport considérable pour la connaissance et l'évaluation des ressources marines. Les campagnes internationales permettent de faciliter la comparaison des niveaux de stocks sous juridiction nationale ainsi que l'évaluation des stocks partagés par un ou plusieurs pays. De plus, ces campagnes contribuent à l'acquisition de connaissances sur les pêcheries et offrent un cadre de coopération et d'échange d'informations dans la recherche marine pour les scientifiques de la sous-région. Il a été noté, toutefois, que la fréquence de telles campagnes devra être augmentée en vue de réellement pouvoir apprécier le niveau d'exploitation des ressources de la sous-région.

Campagne 2000

Les deux précédentes campagnes conduites dans le Golfe de Guinée en 1999 par le N/R Dr. Fridtjof Nansen et le navire Susainah ont été réalisées en dehors de la période d'upwelling. Aussi, les participants ont noté avec satisfaction que la campagne 2000 se déroule durant la saison d'upwelling.

La réunion a accepté de conserver les mêmes objectifs de campagne qu'en 1999. Cependant, étant donné qu'il y a une demande élevée d'information concernant les ressources d'eau profonde au large du Ghana mais qu'il existe peu d'information, il a été décidé d'essayer d'inclure quelques stations d'eau profonde.

Les scientifiques du Bénin et du Togo ont demandé que les résultats de la campagne 2000 soient traités et analysés séparément pour les deux pays et non globalisés pour les deux pays comme ce fut le cas dans le rapport de 1999. Il a été suggéré toutefois d'arriver à réduire la distance inter-radiale afin d'avoir 3 radiales au Bénin et 2 radiales au Togo et donner ainsi une suite favorable à la requête formulée.


[3] Soutenue par les Gouvernments de la Côte d'Ivoire, du Bénin et du Togo.
[4] L'un des scientifiques de la Côte d'Ivoire a été ultérieurement remplacé par un scientifique ghanéen pour raisons de santé.

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